Atelier 2 : Langage corporel
Mise en place : de quoi a-t-on besoin ?
– Un espace de travail. La salle mise à disposition doit être suffisamment grande et aménagée de telle sorte à pouvoir accueillir l’ensemble des participant.e.s et permettre une liberté de mouvement, l’atelier demandant un engagement physique.
Les participant.e.s
La méthodologie s’adresse à des élèves de lycée, âgé.e.s entre 15 et 18 ans. Idéalement, le groupe ne doit pas excéder 35 élèves.
Intervenant.e.s
Enseignant.e.s de l’école, éducateur.ice.s, professeur.e.s de théâtre
Objectifs de cet atelier
- Renforcer la capacité d’écoute et d’observation.
- Trouver des solutions pour se faire comprendre sans utiliser les langues.
Temps requis
120 minutes
Mise en œuvre
Les ateliers utilisent des techniques de diction et de respiration issues du théâtre ainsi que des exercices d’expression orale et de débat autour d’une thématique liée à un texte source. Ils mettent également en pratique, à travers des techniques d’expression corporelle, les questions théorisées par les élèves pour permettre une compréhension globale des enjeux soulevés par le texte.
Finalité
À la fin de la session, les enfants auront :
- Forgé une dynamique de groupe
- Pris conscience de leur posture et de leur langage corporel
1. Début de séance
A la manière du clapping instauré comme rituel de fin de séance, nous vous suggérons d’avoir un exercice récurrent pour créer un rituel de début de séance. Encore une fois, cela contribue à former des repères pour les élèves et à les faire évoluer dans un cadre rassurant. Il.elle.s font également mieux la différence entre la classe ordinaire, la cour de récréation et les ateliers théâtraux.
Le clap
En cercle, les enfants font passer un clap à leur voisin.e (on frappe dans ses mains) en faisant le tour du cercle. Pour que le clap puisse passer, les élèves doivent se regarder dans les yeux avant de frapper dans leurs mains !
J’aime/je n’aime pas
En cercle, les élèves disent ce qu’ils aiment, puis ce qu’ils n’aiment pas, comme s’il s’agissait d’un flux de pensée. Lorsque l’élève arrête ce flux, l’exercice passe au suivant.
2. La famille Lambda
On dispose une rangée de chaises avec autant de chaises que de personnages dans l’histoire. Si le groupe est grand, et pour que ce soit plus ludique, on peut créer deux rangées dos à dos. Ainsi, chaque personnage sera représenté par 2 personnes (qui sont donc dos à dos)
L’animateur assigne à chaque participant un personnage de l’histoire. Dès que les participants entendent qu’il est question de leur personnage, ils doivent se lever, faire tout le tour des rangées de chaises et revenir à leur place. Attention, tout le monde doit partir dans le même sens pour éviter les collisions !
L’animateur lit ensuite le récit.
3. Rencontre
L’animateur répartit les élèves en deux lignes, face à face. Ensuite, les élèves iront à la rencontre de l’élève qui se trouve face à eux, au centre de l’espace. Il peut s’agir d’amis, d’une mère et d’un fils ou du personnage du scénario que nous utiliserons lors de la représentation finale. Lorsque les élèves se rencontrent, ils ont un moment pour échanger quelques informations, par exemple une salutation ou une information importante sur l’histoire, ou encore un au revoir. Lorsque le couple aura terminé sa conversation, il retournera à sa place sans interrompre la connexion avec son partenaire.
4.a. Tableaux vivants
Les élèves viennent un par un augmenter l’image en disant « Je suis… » avant de faire une statue avec leurs camarades. Vous leur proposez un thème, une fête traditionnelle, un environnement ou une œuvre vue en classe : Noël, à la plage, une représentation de La Flûte enchantée à l’opéra… Ils peuvent représenter des personnages comme des objets. Proposez-leur deux ou trois tableaux à la suite minimum. En général, les élèves sont plus à l’aise dans l’exercice à partir du deuxième car ils ont compris le principe.
Ensuite, on leur demande d’effectuer un geste et un son ensemble une fois le tableau constitué pour lui donner un début de vie. Pour les élèves les plus réticents, on peut les inciter à se greffer à un groupe dans le tableau qui est déjà en place, par exemple, sur le thème de Noël, des enfants qui ouvrent les cadeaux, qui décorent le sapin, qui font un bonhomme de neige… De cette façon, ils se sentent moins exposés parce-qu’ils font partie d’un « groupe » et reproduisent la position déjà proposée par leurs camarades.
4.b. Act my story
Dans le même espace, tous les élèves créent individuellement une courte histoire en composant une séquence d’actions. Pour faciliter le travail, l’animateur peut utiliser de la musique. Pour faciliter le travail, l’animateur peut utiliser de la musique. Ensuite, chaque élève montre son travail.
5. Les comptines
La classe est divisée en groupes de 4 à 5 élèves. Chaque groupe se voit distribuer une comptine. Ils doivent ensuite élaborer ensemble une façon de jouer cette comptine afin que les autres la reconnaissent, ou du moins, comprennent l’histoire qu’elle raconte. Les élèves ne peuvent ni parler, ni chanter, ni fredonner pour s’aider !
Cf en annexe les comptines que nous vous proposons et qui se prêtent particulièrement à l’exercice !
6. Les histoires mimées
L’animateur dispose d’une histoire. Il commence par attribuer les rôles à un groupe de participants. Il lit ensuite lentement à voix haute l’histoire pendant que les comédiens jouent les actions qu’ils entendent.
7. Improvisations semi-guidées
L’animateur demande un nombre de volontaires pour l’improvisation. Il désigne dans ce groupe un leader qui sera le seul au courant de la situation qu’il faudra improviser. Les autres devront le suivre en faisant croire qu’ils savent tout à fait de quoi il s’agit. Et tout se passe sans paroles et sans bruitage.
Exemples de situations à réalisées :
– Une émission type Le Meilleur Pâtissier
– Le passage du permis de conduire
– Un braquage
– La visite d’un Zoo par une classe de maternelle
– Un cours d’aquagym
Quand le metteur en scène/facilitateur met fin à l’improvisation, on vérifie que les 2 autres “acteurs” ont bien saisi la situation mise en place par le troisième, et si elle était également claire pour le reste des participants-spectateurs.
8. Scènes en blablabla
Des scènes écrites exclusivement avec “blabla” en guise de dialogue sont proposées aux participants.
Par petits groupes, ils doivent proposer une mise en scène en choisissant une situation que ces dialogues leur inspirent. Il sera intéressant de voir toutes les versions différentes possibles.
Cf en annexe, “Inspiration de Murmel, Murmel de Dieter Roth”
9. Rituel de fin
HA !
Le groupe forme à nouveau un grand cercle. L’animateur montre qu’ils vont sauter, lever les bras et crier « HA ! ». La fois suivante, le groupe doit essayer de sauter exactement en même temps que le leader. Répétez l’exercice plusieurs fois jusqu’à ce qu’on ne puisse plus distinguer le meneur. Demandez également à des volontaires de devenir le nouveau meneur. Après cela, tout le groupe doit sauter ensemble sans nommer de chef, seulement en écoutant l’impulsion du groupe !