Atelier 3 : L'éloquence

Mise en place : de quoi a-t-on besoin ?

– Un espace de travail. La salle mise à disposition doit être suffisamment grande et aménagée de telle sorte à pouvoir accueillir l’ensemble des participant.e.s et permettre une liberté de mouvement, l’atelier demandant un engagement physique.

Les participant.e.s

La méthodologie s’adresse à des élèves de lycée, âgé.e.s entre 15 et 18 ans. Idéalement, le groupe ne doit pas excéder 35 élèves. 

Intervenant.e.s

Enseignant.e.s de l’école, éducateur.ice.s, professeur.e.s de théâtre

Objectifs de cet atelier

  • Exercer leur aisance en expression orale 
  • Renforcer les notions d’écoute, d’attention aux autres et de débat.
  • Développer la capacité vocale, d’articulation et de concentration.

Temps requis

120 minutes

Mise en œuvre

Les ateliers utilisent des techniques de diction et de respiration issues du théâtre ainsi que des exercices d’expression orale et de débat autour d’une thématique liée à un texte source. Ils mettent également en pratique, à travers des techniques d’expression corporelle, les questions théorisées par les élèves pour permettre une compréhension globale des enjeux soulevés par le texte. 

Finalité

À la fin de la session, les enfants auront : 

  • Développé une capacité à travailler individuellement et en groupe
  • Progressé vers l’acquisition de compétences en termes de communication
  • Renforcé la pensée critique en partageant et en discutant des différents effets produits par un récit

1. Début de séance

Le clap  
En cercle, les enfants font passer un clap à leur voisin.e (on frappe dans ses mains) en faisant le tour du cercle. Pour que le clap puisse passer, les élèves doivent se regarder dans les yeux avant de frapper dans leurs mains !

Le ninja
Les joueurs se répartissent en formant un cercle. Chaque joueur met les mains au niveau de ses tempes et dit Ninja. Les joueurs prennent alors leurs positions du début de combat.

Chaque joueur va tour à tour, dans le sens des aiguilles d’une montre, pouvoir essayer de toucher une main d’un autre joueur. Pour cela il peut déplacer un de ses pieds et une de ses mains.

Un joueur attaqué peut bouger sa main pour esquiver, puis garder sa nouvelle position.

Quand un joueur a une main touchée, il la place dans son dos. Quand ses deux mains sont touchées, il est éliminé.

Le dernier joueur en jeu a gagné le ninja.

1. Un texte, plusieurs possibilités

Les élèves doivent donner une couleur à leur texte. On attribue une humeur à chaque élève. Bien sûr, plusieurs élèves peuvent avoir la même : la colère, la tristesse, la joie, la peur, l’incompréhension, le dégoût, le dédain… Ils préparent leur lecture quelques minutes puis passent devant leurs camarades. ces derniers doivent alors deviner quelle émotion cherchait à transmettre le lecteur.

Pour cet exercice, nous utilisons l’incipit du roman L’Etranger d’Albert Camus qui se prête bien aux interprétations multiples. 

En groupe, on distribue un extrait de roman, un poème ou un conte. Chaque groupe d’élèves doit alors faire une proposition forte en se répartissant la lecture et en choisissant un parti pris. Ainsi, Barbe-Bleue est un conte horrifique, mais peut devenir aussi un récit parodique, ou accentuer son ambiance surréaliste. Pour cela, ils doivent faire une vraie proposition de mise en scène sonore avec narration, dialogue, bruitages, musiques… Les élèves peuvent alors avoir recours à des effets réels (faire tomber une clé sur le sol, mimer la marche des chevaux) et utiliser des fichiers sonores à l’aide d’un ordinateur ou de leur smartphone.

Ces créations peuvent être enregistrées afin de constituer les premières productions du projet.

1.b. Improvisation vocale

L’animateur a proposé 4 ou 5 contextes à tous les élèves : le chemin de l’eau de la source à la mer, une personne entrant au marché, une personne visitant une ville… Les élèves choisissent donc un contexte et, à l’aide d’un petit texte qu’ils ont en mémoire et de leur imagination, ils doivent créer une improvisation vocale. Ensuite, tous les élèves, un par un, présentent leur travail.

Ils peuvent par exemple prendre l’air et le début des paroles de A la claire fontaine, pour improviser ensuite s’ils choisissent le thème de l’eau, etc…

2. Les grands discours

Exercice les grands discours (groupe)

Cf corpus => travail à 1 ou plusieurs voix

Travail préparatoire : demander aux élèves de préparer un exposé sur le discours choisi par groupe : Qui est l’auteur.trice ? Où a-t-il.elle prononcé ce discours ? Pourquoi ? Dans quel contexte ? Quel a été sa réception, son impact ? Comment le discours est-il construit (répétition, champs lexical, métaphores, références…) ?

Le groupe de travail doit alors proposer une façon de prononcer ce discours et une mise en scène afin d’en faire ressortir le propos. Ceci devient un discours à plusieurs voix. Ils doivent alors réfléchir à comment découper le texte, se le répartir, ajouter des répétitions, des échos… Ils doivent penser à leur répartition dans l’espace, leur arrivée : face public, dans le public, derrière autour… Et enfin, ils doivent soigner l’interprétation.

3. Feedback

Comment peut-on influencer l’auditeur/le spectateur ? (intonation, interprétation, parti pris)
> Quels sont les effets de la “mise en scène” sur la perception du discours par les spectateurs ? (répétition de certains mots/phrases, voix à l’unisson, disposition des orateurs…)
> Le storytelling : où trouve-t-on du récit ? Entreprise, marketing, Histoire, réseaux sociaux avec influenceurs, fake news, complotisme.

4. Rituel de fin

Le clapping
Le.a meneur.euse se place face aux autres membres du groupe afin d’être bien vu de tous. Il.elle se positionne les bras à l’horizontal et va frapper des mains au-dessus de sa tête. Les autres doivent l’imiter en respectant son rythme. Puis, petit à petit, il.elle va accélérer jusqu’à aboutir à des applaudissements.