Atelier 9 : Mise en scène

Mise en place : de quoi a-t-on besoin ?

– Une balle
– Un espace de travail : la salle mise à disposition doit être suffisamment grande et aménagée de telle sorte à pouvoir accueillir l’ensemble des participants et permettre une liberté de mouvement, l’atelier demandant un engagement physique.

Les participant.e.s

La méthodologie s’adresse à des élèves du collège, âgés de 11 à 15 ans. Idéalement, le groupe ne doit pas excéder 30 élèves.

Intervenant.e.s

Enseignant.e.s de l’école, éducateur.ice.s, professeur.e.s de théâtre

Objectifs de cet atelier

  • Développer la cohésion de groupe
  • Développer la capacité d’écoute et d’attention aux autres  
  •  

Temps requis

90-120 minutes

Mise en œuvre

Les ateliers utilisent des techniques d’expression corporelle, d’expression orale et de cohésion de groupe sur la base d’exercices de théâtre.

Finalité

À la fin de la session, les enfants auront : 

  • Développé une capacité à travailler individuellement et en groupe. 
  • Progressé vers l’acquisition de compétences en termes de communication. 
  • Renforcé leur pensée critique en partageant et en discutant des thèmes symboliques présents dans leurs histoires.

La pratique de nouvelles techniques théâtrales et réflexives par les élèves améliorera leur développement personnel et leur capacité de communication.

1. Début de séance

Le clap  
En cercle, les enfants font passer un clap à leur voisin.e (on frappe dans ses mains) en faisant le tour du cercle. Pour que le clap puisse passer, les élèves doivent se regarder dans les yeux avant de frapper dans leurs mains !

2. Voyage émotionnel guidé

Le réalisateur/animateur propose aux participants de trouver un endroit dans l’espace scénique où ils se sentent le plus à l’aise pour réaliser cet exercice qui demande une concentration sur soi. Une musique favorisant la concentration (pas trop énergique et sans paroles, par exemple des compositions de Ludovico Einaudi) est diffusée. Le directeur/animateur va ensuite guider les participants tout au long de l’exercice en leur donnant des indications. Il reprendra l’une des histoires entendues ou lues lors des entretiens/témoignages, ou s’inspirera directement de l’histoire en construction pour la pièce. Il peut s’agir d’une journée typique de l’héroïne.

Le metteur en scène/animateur commencera l’histoire au réveil de l’héroïne et la terminera au moment où elle se couche. Les participants seront invités à être le plus précis possible dans leurs gestes : ce qu’ils font au réveil, comment ils préparent leurs repas, les trajets et moyens de transport qu’ils utilisent, le travail qu’ils font… Par exemple, si le protagoniste est un couturier, les participants doivent imaginer la pièce de théâtre qu’ils sont en train de préparer ! Ils devront noter mentalement quelles parties du corps sont utilisées, la difficulté du travail…

À la fin de l’exercice, les participants seront invités à partager leurs impressions et leurs sentiments.

3. Atelier mise en scène

Comment faire entendre les voix des différentes cultures représentées ? (langues, pratiques artistiques traditionnelles)
Y a-t-il un narrateur/conteur ? Quelle forme prend-il ?
Réalisation d’un mood board

Les élèves collectent des images ou des photos dans des magazines, sur internet ou avec leur propre smartphone pour constituer chacun un carnet d’inspiration, ou un tableau pour la classe regroupant toutes leurs idées.

Décor et accessoires
Il y a plusieurs questions à se poser en fonction des possibilités de représentation que vous avez ou des choix que vous allez faire :
Quel est le lieu de représentation ? Intérieur/extérieur, théâtre équipé/salle/gymnase ?
Comment symboliser des espaces ?

L’importance des accessoires (surtout dans une mise en scène minimaliste) !
L’utilisation d’objets de témoignage dans la scénographie !

Place du public
Ici aussi, votre choix sera déterminé par votre espace de représentation et ses possibilités. En fonction des choix qui s’offrent à vous, vous pouvez réfléchir à l’option qui sert le mieux l’objectif de votre performance :

Frontal, bi-frontal, en cercle, en mouvement ?
S’agit-il de coulisses ou d’un lieu visible ? Y a-t-il des coulisses ou non ? Avez-vous besoin d’en créer ?

Musique
Choix : > jouée en directe (par les participants/une personne extérieure) ou enregistrée ; 
> création ou exploitation ou cover => droits d’exploitation

Références culturelles
Nous proposons aux participants de s’inspirer des arts traditionnels des pays représentés ou abordés comme par exemple le théâtre d’ombre indonésien, la tradition des griots en Afrique, les tambours amérindiens…

Nous pouvons explorer également la possibilité de placer des clins d’œil qui servent à fédérer grâce à des références communes : reprise de figures des contes populaires, de films cultes…

Attention cependant à l’appropriation culturelle !

Exercice visant à déclamer/jouer un texte en plusieurs langues ou en faisant entendre sa traduction 

Les participants devront réfléchir à comment faire cohabiter des langues différentes dans une même performance en respectant la cohérence de la narration et en se montrant créatif pour suivre le parti pris artistique.

Utiliser les langues pour leur sonorité/musique
Les participants seront amenés à s’interroger sur comment faire intervenir les langues pour leur seule valeur musicale.

5. Rituel de fin

Le clapping
Le.a meneur.euse se place face aux autres membres du groupe afin d’être bien vu de tous. Il.elle se positionne les bras à l’horizontal et va frapper des mains au-dessus de sa tête. Les autres doivent l’imiter en respectant son rythme. Puis, petit à petit, il.elle va accélérer jusqu’à aboutir à des applaudissements.